La voiture électrique, ce n’est plus seulement une mode mais bien une révolution de la voiture d’aujourd’hui et la réponse à une nouvelle attente des consommateurs. Pour trouver des solutions à la pollution et la pénurie des ressources fossiles, l’industrie automobile est en train de passer par une phase de dé-carbonisation de ses modèles avec des versions hybrides ou des moteurs 100% électrique.

Mais est-ce possible sur un gabarit tel que le camping-car ? Notre équipe vous donne quelques éléments de réponse.

Le secteur de l’utilitaire se met à l’électrique

Que ce soient des vans ou des fourgons, toutes les marques de porteurs intègrent aujourd’hui des moteurs électriques à leurs catalogues. Mercedes a été le premier à sortir une version électrique avec le Vito, suivi ensuite par le e-Sprinter. Fiat propose le E-Ducato, Citroën et Peugeot (groupe Stellantis) ont des versions électriques du Jumper et du Boxer, Ford a sorti son E-Transit électrique et a annoncé l’arrivée de son E-Transit Custom, Volkswagen a présenté son ID.Buzz qui devrait donner naissance au California zéro émission.

Les enjeux du PTAC pour les camping-cars

Les porteurs électriques seront équipés de lourdes batteries pour permettre une autonomie suffisante pour faire rouler un camping-car. Cependant, à ce jour, la réglementation européenne impose aux constructeurs de camping-cars de ne pas franchir le seuil des 3 500 kg de PTAC. Au-delà, il faut que le camping-cariste possède un permis poids lourd ; en dessous du 3.5 tonnes, il suffit du permis B.

Afin de permettre à tous de pouvoir conduire un véhicule de loisirs sans permis poids lourd comme c’est le cas aujourd’hui, il faut donc que la Commission européenne rehausse le PTAC de 750 à 1000 kg. Les titulaires d’un permis B pourrait alors conduire des camping-cars avec un PTAC de 4250 voire 4500 kg. C’est un projet qui est déjà en cours de travail à la Commission avec l’aide d’experts et de la FFCC (Fédération française des camping-caristes).

Le premier van aménagé tout électrique

Le Classe V est l’un des premiers véhicules de loisirs électrique à être commercialisé avec un aménagement. Il s’appelle l’EQV-E Camper de Mercedes. Il n’est pas encore vendu en France mais en Allemagne et en Suisse. Ce e-camper possède la base du EQV300 (version 100% électrique du classe V) avec un moteur de 150 kW (équivalent à 204 ch thermique) alimenté par une batterie de 90 kWh. Son autonomie est de 353 km et la recharge se fait en environ 45 minutes. Un eSprinter transformé en véhicule de loisirs a deux inconvénients : son poids et son prix (75 000€ environ en version grande autonomie).

Une solution alternative : l’hydrogène

Comme les batteries et les moteurs rotatifs sont considérés comme polluants, les constructeurs se tournent vers une autre solution : l’hydrogène. Dans ce cas précis, le moteur fonctionne avec une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène. Cette technologie de pointe est écologique (l’hydrogène brûlé ne rejette que de l’eau) et augmente l’autonomie des moteurs.

C’est Renault qui nous propose le premier Master adoptant la technologie H2 Tech qui n’émet aucun polluant. Ce véhicule utilitaire possède une pile à combustible qui fonctionne à l’hydrogène pour alimenter son moteur électrique. La pile de 30 kW et sa batterie auxiliaire de 33 kWh permet d’assurer une autonomie de 500 km (dont 100 km en tout électrique). Ce Master H2 est équipé d’un réservoir pouvant stocker 7 kg d’hydrogène. C’est un modèle qui est pour le moment réservé aux entreprises mais pourrait être décliné dans le secteur du véhicule de loisirs dans un avenir prochain.

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